En cette fin d’année 2021, la hausse des prix de l’énergie affole les factures et n’entrevoit guère d’amélioration dans les jours à venir. Face à cette situation, certains fournisseurs revoient déjà leur offre. Au Royaume-Uni, certains sont même contraints de fermer boutique face aux prix actuels du marché. Avec l’hiver qui sonne déjà à nos portes, cette situation de faillite suscite l’inquiétude en France. Nous faisons le point pour vous.
Hausse des prix de l’énergie : comment réagissent les fournisseurs ?
Au Royaume-Uni, face à la récente flambée des prix du gaz, bon nombre de petits fournisseurs d’énergie ont cessé leur activité en septembre. En effet, plusieurs fournisseurs ont fait faillite faute de pouvoir répercuter les surcoûts du marché sur la facture. En conséquence, environ 1,5 million de consommateurs britanniques ont dû changer de fournisseur.
En France, la situation n’est pas aussi dramatique, mais certains signes dénotent déjà une préparation difficile pour l’hiver. Pour limiter la casse, les fournisseurs d’énergie prennent des mesures drastiques en modifiant leurs offres. Certains refusent de nouvelles souscriptions comme c’est le cas de Cdiscount, d’autres revoient les termes du contrat chaque semaine. Des hausses de tarifs importantes s’ajoutent à ces modifications.
Même le géant TotalEnergies a retiré de la vente certaines formules comme l’offre classique, le contrat Online et même le programme « Heures super creuses ». Pour plus d’informations sur ce fournisseur, n’hésitez pas à consulter les avis Total Direct Energie.
De son côté, Eni a également modifié son offre Webeo qui fait partie des contrats les plus avantageux du marché. Si auparavant l’offre vous garantissait une stabilité sur le prix du gaz et de l’électricité pendant 2 à 3 ans, cela ne dure qu’une année désormais.
En revanche, certaines structures proposent à leurs clients qui profitent déjà d’un contrat à prix fixe de changer de formule dans l’immédiat. C’est le cas de Wekiwi et Mega qui proposent des offres 50/50 en électricité, dont l’une à prix fixe et l’autre variable. Ce dernier est donc soumis aux prix du marché de gros actuels.
Mint Energie utilise une autre stratégie en annonçant par mail une hausse de 25% à ses clients, soit près de 400€ par an. E.Leclerc Energies opte pour un arrêt de service et s’est engagé à laisser un délai supplémentaire pour le changement de fournisseur.
Quelles solutions pour les consommateurs en cas de faillite des fournisseurs ?
Le Médiateur de l’énergie a bien rappelé au début de la crise que les consommateurs ont parfaitement le droit de changer de fournisseur d’énergie. Les modifications de contrat doivent être bien examinées avec une grande vigilance, car certains fournisseurs peuvent être sanctionnés. En effet, cette situation est suivie de près par la Commission de régulation de l’énergie qui est très attentive aux fluctuations du marché. Elle recommande même, suite aux décisions prises par le gouvernement, une prévoyance d’aide aux fournisseurs en grave difficulté financière.
De leur côté, les consommateurs bénéficient de la trêve hivernale qui a débuté le 1er novembre. Durant cette période, les fournisseurs d’énergie n’ont pas le droit de couper l’alimentation des logements. Des mesures de prévention ont été établies concernant le gel tarifaire pour le gaz.
Quant à l’électricité, il est encore difficile de s’affirmer. Comme le souligne Julien Teddé, directeur général d’Opéra Energie, l’heure n’est pas à la concurrence. Cette flambée de prix de l’énergie risque de toucher la totalité de l’Europe. Il avance également qu’en cas de faillite d’un fournisseur, la loi prévoit un autre de secours. Il s’agit d’un fournisseur sélectionné par le Ministère de l’Energie via un appel à projets.
Qu’à cela ne tienne, il reste encore l’option EDF pour un tarif réglementé, sans frais, le temps de choisir un fournisseur alternatif !